Croix en fleurs d’immortelles accrochée à la porte d’une crampote du Port des pêcheurs de Biarritz. Ces fleurs, cueillies lors du solstice d’été, étaient destinées à conjurer les mauvais sorts lancés par les “êtres de la nuit”.
En 1609, Pierre de Lancre, mandaté par Henri IV, s’engage dans une véritable chasse aux sorcières dans les villages du Pays basque.
C’est en effet à cette date que plusieurs dizaines de personnes, notamment des femmes et filles de pêcheurs, sont accusées de sorcellerie. Entre autres, on attribue à ces sorcières (sorginak en basque), êtres lubriques et possédés, les tempêtes en mer et donc la disparition des bateaux de pêche ainsi que l’organisation des akelarre, cérémonies sur les plages de la côte basque.
Après un rappel de la situation politique, économique et sociale de l’époque, la conférence nous entraînera loin du mauvais folklore et des idées reçues en matière de sorcellerie afin de mesurer le choc entre la culture populaire et l’imaginaire sorcier mis en place par les démonologues européens.
Auteur du livre Sorcellerie, ce que cache la fumée des bûchers en 1609, Claude Labat nous donnera, à travers des exemples locaux, des éléments pour mieux comprendre l’histoire de la sorcellerie, à cette époque très vivace en Europe.
Conférence à la Cité de l’Océan de Biarritz le mardi 16 février à 18h30.
Entrée libre à l’auditorium.